mercredi 28 mai 2014

Genèse de "Trahison fidèle"



 

La revue Genesis, dans son numéro 38, intitulé « Traduire », publie une étude sur un célèbre poème de Stèles, « Trahison fidèle » : Genèse du poème « Trahison fidèle » dans Stèles de Victor Segalen, par Jean-Jacques Queloz et Danielle Terrien.

lundi 19 mai 2014

Colloque Segalen au Huelgoat

Wei Ligang, Ode à Segalen (2013)

Un colloque international se tient le samedi 31 mai et le dimanche 1er juin à l'Ecole des Filles de Françoise Livinec, au Huelgoat. Une exposition est également proposée au même endroit.

Un Colloque
C’est au Huelgoat, dans les bois d’en haut, à fleur de granit, au bord du chaos, en lisière du gouffre, que Victor Segalen, poète sinologue, vint mourir en mai 1919. L’association Les Amis de l’École des filles honore la mémoire de l’écrivain, l’un des plus importants du XXe siècle, qui fut aussi médecin de marine, ethnographe et archéologue, lors d’un colloque international qui se tiendra le week-end du 31 mai et 1er juin 2014. 
L’Ecole des filles a initié en 2013 un nouveau temps fort à la date anniversaire de la mort de Victor Segalen au Huelgoat. La seconde édition du colloque Victor Segalen sera consacrée aux grandes figures d’explorateurs, et interrogera le statut ambigu et parfois controversé des objets d’art rapportés lors de ces expéditions et aujourd’hui conservés dans nos musées.

Samedi 31 mai 15 h : Les grandes figures d’explorateurs
Chaque intervenant revient sur une personnalité de voyageur, ou d’archéologue, du début du XXe siècle.
  • Jean-Pierre Drège (directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes section des sciences historiques et philologiques et spécialiste de l’histoire et de la civilisation de l’écrit en Chine), Paul Pelliot : la découverte des manuscrits de Dunhuang
  • Jennifer Lesieur (journaliste et biographe a publié en 2013 une biographie d’Alexandra David-Néel.), Alexandra David-Néel : une exploratrice audacieuse
  • Olivier De Bernon (ancien président du musée des arts asiatiques Guimet), Louis Delaporte et le Cambodge
  • Jacques Dumasy (diplomate, ancien consul général de Chine, a dirigé la publication en février 2014 de l’ouvrage «La France et la Chine. (1248-2014) De la méconnaissance à la reconnaissance»), Victor Segalen, explorateur et archéologue
Dimanche 1er juin 15h00 : Faut- il rendre les oeuvres d’art ?
Cette deuxième journée interrogera le statut ambigu et parfois controversé des objets d’art rapportés lors de ces expéditions et aujourd’hui conservés dans nos musées. Le XIXe siècle découvrait l’archéologie mais ce mouvement culturel s’accompagnait également d’une prise de possession physique parfois 
violente. Les intervenants, réunis autour d’une table ronde, débattront du sujet des 
restitutions à partir d’exemples précis comme le sac du Palais d’été de Pékin 
en 1860, les marbres du Parthénon, que la Grèce réclame à l’Angleterre, les 
spoliations de la seconde Guerre Mondiale ou encore la restitution de têtes 
maoris à la Nouvelle-Zélande par la France en 2012.
  • Mael Bellec (conservateur du patrimoine au musée Cernuschi musée des Art de l’Asie de la ville de Paris)
  • Philippe Le Burgue (expert à la cour d’appel)
  • Sylvestre Clancier (poète, essayiste, Professeur à l’Université Paris I)
  • Participation des artistes : Bernard Rancillac, Won Sou Yeol, Loïc Le Groumellec, Matthieu Dorval, Valérie Guillet, Zuka, Guillaume Castel.
Une exposition : Exote - l’esthétique du divers
Dans son Essai sur l’exotisme, Victor Segalen, définit l’esthétique du divers et imagine le personnage de «l’Exote» comme celui qui fort de sa culture arrive à s’en déposséder pour découvrir la culture de l’autre. Dans les salles de l’Ecole des filles s’ouvre un dialogue entre les œuvres d’artistes modernes et contemporains qui portent, chacun à leur manière, un regard sur l’esthétique du divers. «Je conviens de nommer Divers tout ce qui jusqu’à aujourd’hui fut appelé étranger, insolite, inattendu, surprenant, mystérieux, amoureux, surhumain, héroïque et divin même, tout ce qui est Autre». C’est de cette diversité qu’il appelle de ses vœux, de cette esthétique du Divers, dont il sera question.

Le prix Victor Segalen 
Un jury prestigieux récompensera l’une des œuvres contemporaines présentées dans les 2 000 m2 de salles d’exposition de l’Ecole des filles.
Artistes exposés : Paul-Auguste Masui, Léon Zack, Sergio de Castro, Bernard Rancillac, Xavier Krebs, Won Sou Yeol, Loïc Le Groumellec, Wei Ligang, Yang Xiaojian, Zuka, Matthieu Dorval, Valérie Guillet, Anaïs Touchot, Guillaume Castel et Thomas Langrand.

Informations pratiques
Ecole des Filles
25, rue du Pouly
29690 Huelgoat
+33 (0)2 98 99 75 41
+33 (0)6 99 49 58 09
contact@ecoledesfi lles.org
www.ecoledesfilles.org
Ouverture : 11h-19h
Entrée de l’exposition et du colloque : 5 €
Réservation conseillée
Restauration : possibilité de déjeuner sur place avec les intervenants et les artistes, aux Demoiselles de la mer. Réservation indispensable : Réservation : contact@ecoledesfi lles.org. +33 (0)2 98 99 75 41


jeudi 15 mai 2014

Séminaire Transferts culturels à l'ENS


Le séminaire "Transferts culturels" de l'UMR "Pays germaniques" de l'Ecole normale supérieure (rue d'Ulm), coordonné par Michel Espagne et Pascale Rabault-Feuerhahn, propose le 22 mai une séance, intitulée "Médiations chinoises de la pensée occidentale" consacrée à la Chine, où deux communications porteront sur Victor Segalen.
  • Huang Bei (Université de Fudan) : Victor Segalen : un « taoïste » nietzschéen en Chine
Arrivé en Chine en 1909, Victor Segalen était témoin de la révolution chinoise de 1911, avant de croiser la révolution russe en 1917, et avant de disparaître, avec la grande guerre, en 1919. Et pourtant, l'homme qui s'éteint avec une époque chante, dans Peintures, la chute des dynasties successives dans l'histoire de Chine comme la seule voie du renouveau possible. A travers l' « éternel retour », le poète confond volontairement la vision taoïste et la vision nietzschéenne, pour inventer une poétique du « spectacle du Divers ».
  • Colette Camelin (Poitiers) : Deux visions opposées de l'Empire de Chine : Wang-Loun d'Alfred Döblin et René Leys de Victor Segalen)
Après deux mille ans de régime impérial constant, le dernier empereur de Chine a abdiqué le 12 février 1912. Cette année-là, Alfred Döblin entreprend, à Berlin, la rédaction de Die drei Sprünge des Wang-lun, Chinesischer Roman et Victor Segalen commence René Leys en 1913 à Pékin. Le premier met en scène l'Empereur Qianlong, au XVIIIe siècle, le second évoque les dernières années de l'Empire. Döblin et Segalen admiraient les penseurs du Dao, mieux connus grâce à des traductions contemporaines en Allemagne (Richard Wilhelm) et en France (Léon Wieger). Mais les interprétations esthétiques et politiques qu ils en donnent dans ces romans sont opposées : Döblin écrit l épopée des « Vraiment faibles » menés par Wang-loun, révoltés contre les abus de pouvoir de Qianlong, tandis que Segalen construit un roman ironique, exprimant sa nostalgie de la puissance impériale.

9h30 à 12h30
Ecole normale supérieure
29 ou 45 rue d Ulm, 75005
Salle Cavaillès.