Couverture du volume Premiers Écrits sur l'Art |
- Gauguin dans son dernier Décor
- Hommage à Gauguin, avec l'Avant-propos ; Génie d’Espèce en Gauguin ; Le Génie d’Archaïsme
- Pensers païens
- Le Maître-du-Jouir
- La Marche du Feu
- Gustave Moreau, Maître Imagier de l’Orphisme
- Quelques Musées par le Monde
Le volume a été conçu dans l'esprit qui préside à l'entreprise générale de cette édition : un établissement rigoureux des textes et un appareil critique complet et efficace.
Voici le texte de la quatrième de couverture :
« Voir
le monde, et puis, ayant vu le
monde, dire sa vision
du monde » : telle est, selon Victor
Segalen, la « justification » de l’entreprise
artistique. Médecin de la marine, critique
d’art, archéologue en Chine, Segalen a vu
le monde ; poète en ses vers comme en ses proses, il a dit sa
vision avec une force rare. La formule de Mallarmé à propos de
Gauguin, « tant de mystère dans tant d’éclat »,
conviendrait aussi à celui qui fut un des rares écrivains
contemporains à « comprendre » le sculpteur de la Maison
du Jouir.
Les
premiers écrits sur l’art de Segalen comportent en effet cinq
textes suscités par l’œuvre et la vie de Gauguin, Gauguin
dans son dernier décor, article publié au
Mercure de France en
1904, Hommage à Gauguin,
préface aux lettres de Gauguin à Georges Daniel de Monfreid, suivis
d’un dialogue,
Pensers Païens, d’un roman inachevé,
Le Maître-du-Jouir, dont « Gauguin »
est le héros et d’une
nouvelle, La Marche du feu.
Pendant qu’il écrivait ces textes, Segalen a rédigé une étude
inachevée, Gustave Moreau, Maître imagier de
l’orphisme, et une conférence sur la
sculpture, Quelques musées par le monde.
À l’occasion de ces textes critiques, il élabore sa propre
poétique et prépare des fiction, ainsi Gauguin devient-il un
personnage de roman, car, chez Segalen, les recherches érudites
stimulent l’imagination.
Nous
présentons une édition des textes entièrement revus d’après les
manuscrits conservés à la Bibliothèque nationale. Segalen, mort en
1919 à quarante et un ans, a laissé une grande partie de son œuvre
en chantier, Le Maître-du-Jouir et
Gustave Moreau, Maître imagier de l’orphisme
par exemple. Les textes sont éclairés par des notes significatives
issues des versions antérieures et par des projets, des notes
préparatoires, des citations ou des lettres figurant dans le
manuscrit original. Ces divers documents sont rassemblés en une
annexe intitulée « dossier » à la suite de chaque
texte.
La
pensée et l’écriture de Segalen sont précisément situées dans
le contexte intellectuel et artistique de son époque. Les notices et
les notes en fin de texte apportent des précisions sur les livres,
les tableaux, les sculptures au sujet desquels Segalen a médité
pendant qu’il préparait son œuvre. Les textes présentés ici, à
bien des égards, tracent un chemin qu’il poursuivra dans
Peintures, Le Fils du Ciel
et Chine. La grande statuaire.
Colette Camelin est
professeur de littérature française à l’université de Poitiers.
Elle s’intéresse à l’articulation entre l’écriture poétique
et l’histoire des idées, la philosophie et les sciences. Elle est
l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à Saint-John Perse,
notamment Éclat des contraires, la poétique de Saint-John Perse
(CNRS éditions, 1998), L’imagination créatrice de Saint-John
Perse (Hermann, 2007). Elle a publié des articles sur des œuvres
de Senghor, Follain, Lorand Gaspar, Gamaleya, Temple, Modiano.
Carla van den Bergh est
agrégée de Lettres modernes et l’auteur d’une thèse sur le
verset dans la poésie française aux xixe et xxe
siècles (Paris IV-Sorbonne). Elle a publié des articles de
stylistique et d’histoire littéraire portant sur Segalen,
Saint-John Perse et la poésie contemporaine.
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